Tout le monde nous a toujours dit que gagner de l’argent est le but ultime d’une entreprise, mais qu’est-ce que cela nous rapporte ? Pourquoi l’expansion économique est-elle la seule forme d’expansion acceptable ?
Un économiste a récemment publié une étude sur les effets du changement climatique sur l’économie. Elle prévient que la hausse des coûts associée à la lutte contre le changement climatique rendra plus probable une baisse de la croissance financière. Un éditorial de Time et a décrit comment l’élévation du niveau de la mer et les tsunamis fréquents ont provoqué un déclin constant des îles Fidji pendant de nombreuses années.
Si la poursuite de la croissance financière d’une économie a le potentiel d’aboutir au résultat opposé, pourquoi devrait-elle être suivie ? N’est-il pas possible de construire une économie qui donne la priorité au bien-être des personnes et à la préservation de la planète ? Comment nos entreprises se comportent-elles vis-à-vis de notre société ?
La plupart des entreprises avec lesquelles nous travaillons aujourd’hui indiquent clairement que l’amélioration de leur industrie et la satisfaction des désirs et des besoins des clients sont leur priorité absolue. Ils ont de bonnes intentions mais leurs actions se contredisent ; ils essaient d’inciter les gens à acheter, ils recherchent le gain financier et le pouvoir, etc. Comment, exactement, ces mesures peuvent-elles profiter à notre société ?
Modifier notre façon de voir l’argent
Imaginez un monde dans lequel la principale motivation des entreprises n’est pas de maximiser leurs profits au détriment de l’environnement et de l’humanité. Un monde où ils travaillent tous vers le même objectif : améliorer notre société au profit des générations présentes et futures. Imaginez un monde dans lequel l’objectif premier d’une entreprise n’est pas d’augmenter ses profits, mais plutôt de réduire son influence négative sur l’environnement, de mieux répondre aux besoins de ses clients ou même de réduire la pauvreté dans sa communauté locale.
Une nouvelle perspective réside dans le contraste entre les objectifs de croissance financière et ceux de développement social et économique. Dans le premier cas, l’argent est la fin, tandis que dans le second, il n’est qu’un outil. L’argent est essentiel à notre économie, mais il devrait être utilisé pour promouvoir des objectifs sociaux et sociétaux plutôt que seulement pour amasser richesse et pouvoir personnels.
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Une génération qui attend son heure pour briller
Avant, les anciennes générations se plaignaient que les plus jeunes ne faisaient que faire la fête. Maintenant c’est l’inverse. Greenpeace rapporte que le 15 mars de cette année, 1,6 million de jeunes à travers le monde ont demandé à leurs gouvernements d’agir pour protéger la planète.
Les gens aspirent à un changement dans le statu quo. Des chercheurs de Gallup ont découvert en 2017 que les travailleurs veulent plus de sens à leur travail que seul un chèque de paie pourrait leur donner. Ceci est conforté par le fait qu’en France et en 2016, le nombre d’emplois de l’économie sociale et solidaire a crû plus vite que le nombre d’emplois « classiques ». Ces données proviennent de l’Institut de Recherches & Solidarités.
Ce sont des constats que le gouvernement français commence tout juste à embrasser pleinement grâce à son pacte récemment dévoilé pour développer les secteurs sociaux et solidaires de l’économie. C’est un accord avec l’intention de lancer des initiatives et d’allouer des ressources pour relancer l’économie. Le chef de l’Agence de l’économie sociale et solidaire (ESS) et de l’innovation sociale du gouvernement français affirme que l’ESS « n’est pas une économie alternative, mais plutôt un pilier de l’économie du futur ». Un système économique qui ne doit pas viser à s’enrichir au détriment des générations actuelles et futures.
Imaginez une économie mondiale plus équitable et respectueuse basée sur ces principes. Nous avons une base économique fragile qui n’est pas due à de mauvaises personnes, mais plutôt à de mauvaises décisions, en ce moment. La bonne nouvelle est qu’il y a toujours une chance de corriger les erreurs du passé. Maintenant plus que jamais, nous devons faire des choix économiques responsables et défendre ce en quoi nous croyons.
Alors, sommes-nous toujours intéressés à consacrer nos ressources aux entreprises qui souhaitent maximiser leurs profits plutôt qu’à celles qui travaillent pour améliorer la vie des futurs générations ?